jeudi 25 octobre 2012

LES BIENFAITS DU THE A LA MENTHE

Ce thé est obtenu grâce à l'infusion de feuilles de thé vert (de type gunpowder) et de menthe verte (de type nanah), accompagnée de beaucoup de sucre. Dans tout le Maroc, il est servi très chaud. Il n'est pas seulement bu lors des repas, mais tout au long de la journée. Il est, plus particulièrement, la boisson de l'hospitalité. À la différence de la cuisine, faite par les femmes, le thé est traditionnellement affaire d'homme : préparé par le chef de famille, il est servi à l'invité, et ne se refuse pas.
On prête au breuvage un grand nombre de vertus, notamment toniques et digestives.
Sa préparation et son goût varient en fonction des régions, mais en règle générale, il est de plus en plus corsé en atteignant le sud du Maroc. Dans certaines régions, on y ajoute quelques pignons de pin, de la sauge, de la verveine, miel, cannelle, etc. La menthe est normalement la nanah (نعنع (nanah), la menthe nana, commune en Afrique du Nord). Par ailleurs, notamment en hiver quand la menthe est rare, il arrive qu'on la remplace par des feuilles d'absinthe (chiba ou ch'hiba en dialecte marocain), qui donnent au thé une amertume très prononcée.


Histoire du thé à la menthe

Quoi qu'il soit aujourd'hui devenu un élément central de la vie sociale au Maroc, le thé à la menthe est, en fait, historiquement assez récent.
On pense qu'il trouve son origine dans la volonté qu'ont eue les Britanniques de trouver, au XIXe siècle, de nouveaux marchés pour le thé, dont ils avaient développé la culture dans leur empire des Indes. La fermeture des marchés slaves après la Guerre de Crimée avait en effet entraîné une grave crise de débouché. Cela les conduisit à chercher de nouveaux marchés pour leur produit, dont, en particulier, le Maroc. Les habitants du Maroc se sont rapidement emparé du thé, qu'ils ont ajouté aux infusions de menthe ou d'absinthe qu'ils buvaient alors. Ils ont ainsi inventé une nouvelle boisson : le thé à la menthe.

 Préparation et service

 Le thé est préparé à partir de thé vert Gunpowder et d'une botte de menthe verte fraîche, ainsi que d'une grande quantité de sucre (approximativement cinq cuillerées de sucre pour chaque cuillerée de thé versée dans la théière [cela dépend de la région,plus on descend dans le nord, plus la quantité de sucre va diminuer]). Il est commun, au Maroc, d'utiliser le sucre sous forme de pain.
La théière est, tout d'abord, ébouillantée. On y ajoute ensuite le thé que l'on « nettoie » en y mettant une petite quantité d'eau bouillante que l'on jette après l'avoir laissé une minute dans la théière. Après y avoir mis le sucre et la menthe, on remplit la théière d'eau bouillante et on laisse infuser deux à trois minutes. On remplit alors deux à trois fois un verre que l'on reverse aussitôt dans la théière, de façon à mélanger l'infusion. Il s'agit ensuite, en goûtant périodiquement le thé dans un verre, de déterminer le moment où l'infusion est parfaitement réalisée. On rajoute, éventuellement, du sucre et de la menthe, si le thé en manque.
Le thé est alors servi, souvent de très haut, afin de déposer une fine corolle de mousse en haut des verres. La présence de la mousse est considérée comme un signe de la réussite de l'infusion. Plus prosaïquement, ce mode de service permet d'oxygéner, et donc d'accroître le goût du thé.
Traditionnellement, le thé est servi trois fois. La particularité de son service est due au fait que l'on conserve les feuilles de thé et de menthe verte dans la théière, qui continuent à infuser. Au fur et à mesure des services, la boisson obtenue change de saveur et d'aspect (léger au premier, équilibré au second, très astringent et amer au dernier).

Thé vert du Maroc: http://www.dorsetdeja.com/herboristerie-en-ligne/372-the-vert-a-la-menthe.html

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