Fès est à l'heure actuelle la troisième ville du Maroc en terme d'habitants. Sa fondation est traditionnellement située au début du IXe siècle, sous le règne d'Idriss II, mais certains historiens la font remonter à la fin du VIIIe siècle, sous le règne d'Idriss Ier, père du précédent.
Selon une légende, le nom de la ville viendrait de la découverte d'une pioche à l'emplacement des premières fondations.
Fès ne se livre pas facilement. Pour y accéder, il faut rentrer par
la grande porte. Fès est un
sanctuaire. C'est ainsi d'ailleurs que les soufis, ces initiés de l'islam, l'ont toujours appelée : la Zaouïa.
Le voyageur qui venait de loin savait qu'en arrivant aux portes de la
ville, c'est à son fondateur et à son saint patron lui-même qu'il
demandait l'hospitalité. Pour lui, Fès est la ville de Moulay Idriss.
Fès, qui fut pendant plusieurs siècles une capitale politique et
intellectuelle du Maroc, était devenue un centre de rencontres et
d'échanges. On rapporte que Sylvestre II (Gerbert d'Aurillac), Pape de 999 à 1003, y séjourna dans sa jeunesse pour y faire des études à la suite desquelles il introduisit les chiffres arabes en Europe. Maïmonide, médecin et philosophe juif, y vécut également quelques années durant lesquelles il enseigna à la Quaraouiyine.
L'œuvre de ce philosophe est une merveilleuse illustration de cette
symbiose de la culture judéo-islamique qui avait prévalu en Andalousie, et trouvé un écho similaire à Fès.
Capitale culturelle et spirituelle du Maroc, Fès est une ville
millénaire. En la parcourant, on peut facilement se laisser emporter à
travers son histoire, grâce à ses nombreuses mosquées, médersas, fondouks, fontaines et salles d'ablution, jardins historiques, murailles et remparts, portes fortifiées, mellah et synagogues, manufactures, mausolées, palais et riads, places et souks.
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